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Visite au coeur du

Cachot secret de Montréal
03/01/2013 16h37 - Mise à jour 03/01/2013 16h57
- Le cachot mystérieux est situé au coeur du Vieux-Montréal, près de l'hôtel de ville.
- Photo : Étienne Laberge / 24h
Visiter notre page Facebook pour une vidéo du cachot.
24h a eu le privilège de visiter ces lieux encore interdits au public. Des pièces sombres et humides qui n'incitent personne à y rester bien longtemps.
Pour accéder aux sinistres salles datant du début des années 1800, il faut passer par le sous-sol de l'hôtel de ville.
On marche ensuite dans d'interminables couloirs, sous la Place Vauquelin, en direction de l'ancien Palais de justice. Nous sommes au coeur du Vieux-Montréal.
Une chaleur accablante nous assaille au détour d'un tunnel "décoré" par d'innombrables tuyaux. Les fournaises ne sont pas loin.
« Imaginez des gens ici en 1800, avec l'hygiène et la puanteur ! Ce devait être l'enfer », s'exclame notre guide, une garde de sécurité de l'hôtel de ville.
Notre guide nous amène face à une salle minuscule où un homme a tout juste de l'espace pour s'asseoir.
S'agit-il d'une cellule ? "Probablement", rétorque le guide.
Rats et chandelles
Impossible pour la lumière naturelle de pénétrer cette « caverne » de prisonniers.
Les chandelles et la lampe à l'huile devaient être les seuls outils d'éclairage.
« Il n'y avait aucune fenêtre, et on présume qu'à cette époque, les rats étaient un problème important. Pour ce qui est de dormir, ce devait être sur des bancs en bois ou carrément par terre », relate Mario Robert, chef de division aux archives de la ville et passionné du sujet.
Le « cachot-labyrinthe » donne froid dans le dos.
« On n'aime pas rester trop longtemps là, explique M. Robert. On ne se sent pas bien. Je pense qu'on pourrait perdre la raison après un certain temps. »
Mystère
Malgré que certaines de ces salles ont jadis servi à conserver les archives judiciaires écrites sur papier coton, on ne sait pratiquement rien sur le cachot.
Quel type de criminel y résidait ? Combien de temps y restaient-ils? Survivaient-ils ? Mystère.
L'hypothèse la plus plausible est qu'il aurait été utilisé comme centre de « détention temporaire » pour des prisonniers en attente de leur comparution au palais de justice, situé juste au-dessus de leur tête.
Cette explication ne satisfait pas l'archiviste de la Ville qui ne s'explique pas la construction d'un tel cachot, si à quelques pas de là, se trouvait la prison (détruite plus tard par un incendie).
«Ce n'est pas très rassurant», conclut-il.
etienne.laberge@quebecormedia.com
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